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daient grâce pour leur vie, disant : « Ne nous tue pas, pour que tu puisses apprendre de nous un nouvel art qui te sera utile. » Le roi illustre leur accorda leur grâce, pour qu’ils pussent lui dévoiler leur secret ; et lorsqu’ils furent délivrés de leurs chaînes, ils demandèrent humblement sa protection. Ils enseignèrent l’écriture au roi, et le rendirent brillant de savoir ; ils lui enseignèrent une seule écriture ? non, près de trente, comme le roumi et le tazi, le parsi, le soghdi, le chinois et le pehlevi, et à les représenter telles qu’on les prononce. Que d’actions glorieuses le roi n’a-t-il pas faites pendant trente ans, outre celles que nous avons racontées ! puis il mourut, et sa vie disparut, mais ses travaux restèrent comme un monument de lui.

Ô monde ! n’élève personne si tu veux le moissonner après : si tu l’enlèves, pourquoi l’as-tu élevé ? Tu hausses un homme au-dessus du firmament, mais tout à coup tu le précipites sous la terre obscure.