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sance royale, il se mit à séparer les bœufs, les ânes et les moutons des onagres et des élans indomptables, et mit à profit tout ce qui pouvait être utile. Le sage Houscheng ordonna de les réunir par paires ; il s’en servit pour cultiver la terre, pour faire des échanges et pour entretenir la splendeur de son trône. Il tua et dépouilla de leurs fourrures les animaux errants dont le poil était bon, comme les hermines, les martres et le renard à la fourrure chaude, enfin la zibeline aux poils soyeux, et il fit ainsi avec les peaux des animaux des vêtements pour le corps des hommes. Il avait donné et répandu, il avait joui et confié ; il mourut et n’emporta avec lui qu’un nom honoré. Il avait achevé beaucoup de travaux dans sa vie à l’aide d’enchantements et de pensées sans nombre. Lorsqu’il passa à une meilleure vie, il laissa vide le trône du pouvoir. Le sort ne lui avait accordé qu’une courte existence, et Houscheng, ce roi plein de prudence et de majesté, mourut. Le monde ne s’enchaînera pas à toi avec amour, et il ne te montrera pas deux fois sa face.