féroce, brave, et à la tête d’une armée puissante, qui se mit en marche, et alla se concerter avec son père, car il convoitait le trône et le diadème du roi. Le monde lui parut noir à cause de la prospérité de Siamek et de la fortune de son père ; il dit à tous son dessein, et remplit le monde de son bruit. Mais Kaïoumors lui-même, comment sera-t-il averti de cela, comment apprendra-t-il que quelqu’un lui enviait le trône ? Le bienheureux Serosch parut tout à coup, semblable à un Péri, et couvert d’une peau de tigre, et lui révéla en secret tout ce qu’Ahriman et son fils tramaient contre lui.
Lorsque les desseins hostiles du méchant Div parvinrent aux oreilles de Siamek, la colère souleva le cœur du jeune roi ; il rassembla une armée et prit conseil ; il couvrit son corps d’une peau de tigre, car la cuirasse n’était pas encore en usage à la guerre. Il alla à la rencontre du Div avide de combat ; et lorsque les armées furent en présence, Siamek s’avança le corps nu, et saisit le fils d’Ahriman. Mais le pervers Div noir le frappa de ses griffes, il plia en deux la haute stature du