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alors Kaïoumors devint le maître du monde. Au commencement, il établit sa demeure dans les montagnes ; son trône et sa puissance s’élevèrent de la montagne, et il se vêtit, lui et son peuple, avec des peaux de tigre. De lui vint toute civilisation, car l’art de se vêtir et de se nourrir était nouveau. Il régna trente ans sur la terre. Il était beau sur le trône comme le soleil ; il brillait, du haut de son trône royal, comme une lune de deux semaines brille au-dessus d’un cyprès élancé. Les animaux féroces et les bêtes sauvages qui le virent accoururent vers lui de tous les lieux du monde, et se tenaient courbés devant son trône : ce fut là ce qui releva sa majesté et sa haute fortune. Ils venaient devant lui pour rendre hommage ; ce fut de lui qu’ils reçurent des lois. Il eut un fils, beau de visage, plein de vertu et cherchant la gloire comme son père ; son nom était Siamek : il était heureux, et le cœur de Kaïoumors ne vivait que pour lui. Il ne se réjouissait du monde que quand il regardait son fils, car beaucoup de branches fécondes devaient sortir de lui. Il pleurait d’amour sur la vie de son fils, il se consumait dans la crainte de le perdre. Un temps s’écoula ainsi : la domination du roi était prospère ; il n’avait aucun ennemi sur la terre, excepté Ahriman le méchant, qui en secret lui portait envie et mauvaise volonté, et méditait d’étendre la main sur lui. Ahriman avait un fils semblable à un loup