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fiancée, beau comme l’œil du coq. Mohammed s’y trouve avec Ali, et la famille du prophète, et la famille d’Ali. Le sage qui de loin voit la mer, où il n’aperçoit ni limite ni fin, reconnaît qu’il faut s’abandonner aux vagues, et que personne ne peut éviter le naufrage. Il dit en son âme : Si je me trouve dans la tempête avec le prophète et avec Ali, j’aurai deux amis auxquels je pourrai me confier ; je serai secouru par la main du maître de la couronne, de l’étendard et du trône, du maître des eaux courantes, du vin, du miel et des sources de lait et d’eau limpide. Si tu mets ton espérance dans un autre monde, prends la place auprès du prophète et auprès d’Ali. Si malheur t’en arrive, que ce soit ma faute : car telle est ma conviction, et telle est ma voie. C’est la croyance dans laquelle je suis né et dans laquelle je mourrai. Sache que je suis la poussière des pieds du lion. Si ton cœur incline vers le chemin du péché, c’est lui qui est ton ennemi dans ce monde. Personne ne peut être l’ennemi d’Ali, si ce n’est un homme qui n’a pas eu de père, et Dieu livrera son corps au feu. S’il est quelqu’un qui, dans son cœur, ait de la haine pour Ali, qui dans le monde pourrait être plus misérable que lui? Garde-toi de prendre le monde pour un jeu, et de te détourner des compagnons de voyage dont les traces sont bonnes. Il faut essayer de faire ce qui est bon, quand on est le compagnon des hommes de bien. Mais pourquoi prolon-