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phète, et purifie ton cœur de toutes les souillures dans l’eau de la foi. C’est ainsi que parle celui qui a proclamé la révélation, le maître des commandements, le maître des prohibitions. Après les grands prophètes, le soleil n’a pas lui sur un homme meilleur qu’Aboubeer. Omar a répandu sur la terre la vraie croyance ; il a ordonné le monde comme un jardin au printemps ; puis, après eux, vint Othman, l’élu, le modeste, le croyant. Le quatrième était Ali, l’époux de la vierge, lui dont le prophète a célébré les vertus en disant : « Moi, je suis la ville de la « connaissance de Dieu, et Ali en est la porte. » C’est la véritable parole du prophète. J’atteste que ces mots contiennent le secret de sa pensée ; tu dirais que mes deux oreilles entendent sa voix. Sache que tel était Ali, et que tels étaient les autres qui ont fortifié la religion ; le prophète est le soleil, ses compagnons sont la lune, et la véritable voie est celle qui les comprend tous. Je suis l’esclave de la famille du prophète, je révère la poussière des pieds d’Ali, je ne m’adresse pas à d’autres : telle est ma manière de parler.

Le sage regarde ce monde comme une mer, dont les vagues sont fouettées par un orage, et sur laquelle il y a soixante et dix vaisseaux, les voiles toutes déployées, et un grand vaisseau, orné comme une