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conta, en tâchant de cacher son sourire, ce que Sindokht

avait fait.

« Il me vint, dit-il, après ton départ, un message de Kaboul, dont le porteur était une femme, nommée Sindokht. Elle exigea de moi la promesse, que je donnai sur-le-champ, de ne jamais agir hostilement à son égard. Je répondis sincèrement à toutes ses demandes, qu’elle me fit avec douceur. D’abord elle demanda que le roi du Zaboulistan devînt le mari de la lune du Kaboul, puis que nous allassions la visiter en qualité d’hôtes, pour la guérir entièrement de ses douleurs. Il m’arrive maintenant un messager de sa part, qui m’annonce que tout est préparé et plein de beauté et de parfum. Que faut-il répondre à ce messager ? que faut-il faire dire au noble Mihrab ? »

Zal, fils de Sam, fut si ravi, que de la tête aux pieds il devint couleur de rubis. Il répondit : « Ô Pehlewan ! si ton âme brillante y consent, devançons ensemble l’armée, pour pouvoir nous parler et nous entendre là-dessus. » Sam regarda son fils et sourit ; il savait bien quel était le désir de son âme, car Zal ne parlait que de la fille de Mihrab, et ne trouvait point de sommeil dans les nuits sombres.

Sam ordonna de battre les tambourins, de faire sonner les clochettes indiennes, et de dresser les tentes royales. Le héros envoya un messager monté sur un dromadaire, pour aller annoncer à Mihrab