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et ne voulut que personne eût accès auprès d’elle. Tout le Kaboulistan était orné et rempli de couleurs, de parfums et de choses précieuses ; on jeta des caparaçons sur le dos de tous les éléphants, on les couvrit de brocarts de Roum. On plaça sur leur dos des musiciens, et tous les hommes se posèrent un diadème sur la tête. On se prépara pour aller au-devant de Zal, on choisit les esclaves qui devaient répandre du musc et de l’ambre, étendre des tapis de soie et de poil de castor, verser sur les têtes des émeraudes et de l’or, et arroser la terre d’eau de rose et de vin.



ZAL ARRIVE AUPRÈS DE SAM


Pendant ce temps, Zal accourut en toute hâte, comme un oiseau ailé, comme un vaisseau sur l’eau. Tous ceux qui eurent nouvelle de son approche allèrent au-devant de lui en grande pompe, et un grand cri s’élevant du palais annonça que Zal l’heureux arrivait. Sam le preux alla à sa rencontre, le cœur en joie, et le pressa longtemps sur sa poitrine. Zal, aussitôt qu’il fut libre, baisa la terre devant son père, et lui raconta tout ce qu’il avait vu et entendu. Sam s’assit avec Zal au cœur joyeux et plein de contentement, sur le trône resplendissant, puis il lui