Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/308

Cette page n’a pas encore été corrigée

combat, et chacun se dirigea vers son but avec la massue ou l’épée, avec la flèche ou la lance.

Le roi du monde observa du haut du palais ouvertement et à la dérobée l’adresse des braves, et vit de la part de Destan, fils de Sam, des prouesses telles qu’il n’avait jamais vu ni entendu raconter de pareilles choses. Au milieu de la place royale se trouvait un vieux arbre, sur lequel beaucoup d’années et de mois avaient passé. Le fils de Sam frotta son arc, lança son cheval, proclama son nom, et il frappa au milieu l’arbre élancé, et le traversa de sa flèche royale. Puis les guerriers armés de javelots prirent des boucliers et frappèrent dessus mutuellement avec des dards pesants. Zal demanda un bouclier à un esclave turc ; il poussa son cheval et leva son bras ; il jeta son arc, saisit un javelot, et commença une chasse de nouvelle espèce ; il lança des dards contre trois boucliers, les traversa et les jeta de côté, brisés. Le roi dit à ses braves : « Qui d’entre les grands veut combattre Zal ? Combattez-le une fois corps à corps, car il vous a vaincus avec la flèche et le javelot. »

Tous les braves préparèrent leur armure, le cœur plein de jalousie, les lèvres pleines de sourire. Ils partirent pour le combat en secouant les rênes de leurs chevaux et tenant en main des lances à la pointe d’acier. Zal lança son cheval et souleva la poussière, et lorsqu’il fut sur le point de se rencon-