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Il fit orner une salle de banquet brillante comme une nuit de pleine lune. Ils burent du vin jusqu’à ce que le monde devînt obscur et que les têtes des buveurs se troublèrent. On entendit alors à la cour du roi les voix de tous les courtisans ; puis ils se serrèrent la main et partirent ivres de vin et de joie. Lorsque le soleil darda ses rayons sur les montagnes, les grands se réveillèrent de leur sommeil, et Zal se présenta, les reins ceints et semblable à un lion courageux, devant le roi des rois, demandant la permission de quitter la cour et d’aller revoir Sam, son père illustre. Il dit au roi du monde : « Ô mon gracieux maître ! il me tarde de revoir le visage de Sam, maintenant que j’ai baisé la base de ce trône d’ivoire, et que mon cœur s’est réjoui de cette splendeur et de cette couronne. » Le roi lui répondit : « Ô jeune héros ! il faut que tu me donnes encore le jour d’aujourd’hui. C’est la fille de Mihrab que tu désires revoir ; comment serais-tu si impatient de voir Sam fils de Neriman ? » Il ordonna qu’on fît venir sur la grande place des cymbales, des clochettes indiennes et des trompettes ; et tous les braves vinrent joyeusement avec des javelots et des massues, avec des flèches et des arcs. Ils prirent leurs arcs et leurs flèches de bois de peuplier, fixèrent un but, comme dans un jour de