Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/302

Cette page n’a pas encore été corrigée

épée. Il sera le serviteur des rois et le refuge des cavaliers dans le pays d’Iran. » Le roi qui portait haut la tête leur répondit : « Tenez secret tout ce que vous m’avez dit. »



LES MOBEDS METTENT ZAL À L’ÉPREUVE


Le roi alors manda Zal, parce qu’il voulait lui faire adresser des questions pour le mettre à l’épreuve. Les sages à l’esprit prudent s’assirent avec les Mobeds renommés et avec Zal, pour lui faire quelques questions cachées sous le voile d’une énigme.

Un Mobed dit à Zal à l’esprit vif, prompt et sage : « J’ai vu douze arbres élevés, qui ont poussé vigoureusement et sont d’une belle venue. Chacun d’eux pousse trente rameaux, et jamais ils n’augmentent ni ne diminuent dans le pays de Perse. » Le second Mobed lui dit : « Ô toi qui portes haut la tête ! il y a deux nobles chevaux, rapides à la course : l’un d’eux est noir comme une mer de poix, l’autre est brillant comme le cristal blanc. Ils courent tous deux et se hâtent, mais sans pouvoir jamais s’atteindre. »

Le troisième lui dit : « Voilà trente cavaliers qui passent devant le roi : si tu regardes avec atten-