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mouillées du sang de son cœur. Mais quel crime ont commis les habitants de Kaboul pour qu’il faille les anéantir ? Ils ne vivent tous que pour te servir, ils sont tes esclaves et la poussière de tes pieds. Crains celui qui a créé la raison et le pouvoir, l’étoile brillante du matin et le soleil ; il n’approuverait pas une telle action : ne ceins donc pas tes reins pour verser du sang. » Sam le héros lui dit : « Réponds à toutes mes questions, et ne me mens pas. Es-tu l’esclave ou l’épouse de Mihrab dont Zal a vu la fille ? Parle-moi de sa beauté, de ses cheveux, de son naturel et de son esprit, pour que je sache de qui elle est digne. Dis-moi sur sa stature, ses traits et ses manières tout ce que tu as observé. »

Sindokht lui répondit : « Ô Pehlewan, chef des Pehlewans et soutien des braves ! Promets - moi d’abord, par un grand serment qui fasse trembler la terre et le pays, que tu épargneras ma vie et la vie de tous ceux qui me sont chers. Le palais et la salle du roi sont ma demeure, j’ai des trésors et une famille puissante. Quand je serai sûre de ta protection, je te dirai tout ce que tu m’as demandé, et je m’en glorifierai. Je rechercherai tous les trésors cachés du Kaboul, et les enverrai dans le Zaboulistan. » Alors Sam prit la main de Sindokht dans la sienne, et lui jura le serment, et lui donna sa parole et sa promesse. Sindokht ayant