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richesses, on envoie une femme ? Si j’accepte tous ces présents, le roi du peuple m’en voudra ; et si je les renvoie et que j’en prive Zal, il étendra ses bras comme le Simurgh étend ses ailes, il entrera en colère et s’irritera contre moi : et que lui répondrai-je à la face du peuple ? »

Il releva la tête et dit : « Emportez ces trésors, emmenez ces esclaves et ces éléphants parés, donnez-les au trésorier de mon fils, et déposez-les au trésor au nom de la lune du Kaboul. » Sindokht au visage de Péri trouva des paroles devant Sam, et son cœur fut en joie, car elle connut que le bonheur arrivait et que le malheur était passé, en voyant agréer son présent. À côté d’elle étaient trois esclaves, belles comme des idoles, blanches comme des lis, hautes comme des cyprès, tenant chacune en main une coupe pleine de rubis rouges et de perles. Elles les versèrent devant le Sipehbed en les mêlant ensemble ; et lorsqu’elles se furent acquittées de cet office devant le Pehlewan, on fit sortir de la salle les personnes étrangères. Sindokht dit à Sam : « Par tes conseils les jeunes gens acquièrent la prudence des vieillards. Les grands apprennent de toi la sagesse, c’est par ton aide qu’ils rendent brillant le monde obscur. C’est ton sceau qui a enchaîné la main des méchants, c’est ta massue qui a ouvert la voie de Dieu. Si quelqu’un a commis une faute, c’est Mihrab, et ses paupières se sont