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SAM CONSOLE SINDOKHT


Sindokht, ayant épuisé le trésor, monta à cheval comme un héros semblable à Aderguerschasp. La tête couverte d’un casque de Roum, assise sur un cheval rapide comme le vent, elle s’avança solennellement vers la cour de Sam, en silence et sans se nommer. Elle dit aux chefs de la garde d’annoncer sans délai au Pehlewan du monde qu’un envoyé de Kaboul était arrivé auprès du puissant prince du Zaboulistan, porteur d’un message de Mihrab pour Sam, le chef de l’armée, le maître du monde. Le gardien du rideau se présenta devant Sam et lui porta le message, et Sam ayant accordé l’audience, Sindokht descendit de cheval et entra ; elle courut vers le prince en toute hâte, baisa la terre et invoqua les grâces de Dieu sur le roi et sur le Pehlewan du monde. Les hommes qui portaient l’or, les esclaves et les éléphants formèrent des rangs depuis la porte du palais jusqu’à une distance de deux milles. Elle les fit tous amener l’un après l’autre devant Sam, et la tête du Pehlewan se troubla lorsqu’il vit tous ces présents. Il resta assis plein de pensées, semblable à un homme ivre, les bras croisés, la tête baissée, se disant : « Comment se peut-il que d’un endroit où il se trouve de telles