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au roi de la terre, un désir qui est bon devant Dieu, sous la protection duquel se trouve toute chose bonne. Nous n’osons rien faire sans l’avis du roi, car il ne convient pas à des esclaves d’agir selon leur volonté. Le roi mon seigneur, le protecteur du monde, m’a entendu prononcer la promesse que j’ai faite à Zal en présence du peuple après l’avoir ramené du mont Alborz, la promesse de ne jamais m’opposer à sa volonté. Dans son désir il est venu me trouver, il est arrivé couvert de sang et de poussière et les os brisés, et m’a dit : Te fais-tu le soutien de la cour d’Amol ? Il te siérait mieux de te rendre à Kaboul. — Quand un homme élevé par un oiseau sur la montagne, et rejeté loin de la foule des hommes, voit une femme, dans le Kaboulistan, semblable à un cyprès couronné d’un jardin de roses, et qu’il en perd la raison, il ne faut pas s’en étonner, et le roi ne doit pas lui en vouloir. Les tourments de son amour sont devenus tels, que quiconque le voit a pitié de lui. Le serment dont le roi a entendu parler est la suite des grandes peines que Zal a souffertes sans les mériter. C’est moi qui ai fait de lui un homme au cœur affligé ; quand il arrivera devant le puissant trône, fais ce qui convient à un grand prince : je n’ai pas besoin de t’enseigner la sagesse. Je n’ai dans le monde que lui pour me défendre des soucis et me soutenir. Sam,