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trône, frappa la terre de son front devant le roi illustre, plein du désir de la vengeance, et lui répondit : « Je ferai tout ce que je pourrai pour calmer la colère du roi. » Puis il se dirigea vers son palais avec son armée et avec ses chevaux qui foulaient la route.



SAM PART POUR ALLER COMBATTRE MIHRAB


Mihrab et Destan apprirent les desseins que le roi et Sam avaient concertés ; tout le pays de Kaboul en fut troublé, et des cris s’élevèrent du palais de Mihrab. Tandis que Sindokht, Mihrab et Roudabeh désespéraient de leur vie et de toute chose, Zal sortit de Kaboul en colère, le visage défait et les bras levés, en disant : « Si un dragon malfaisant venait pour brûler le monde avec son haleine, il faudrait qu’il me tranchât la tête avant de se rendre maître du Kaboulistan. » Il partit en toute hâte, le foie plein de sang, le cœur plein de pensées, la tête remplie de discours. Lorsque Sam le brave eut nouvelle que le fils du lion courageux s’avançait sur la route, toute l’armée se leva, on apprêta le drapeau de Feridoun, on battit les tambours du départ, et le Sipehbed et son armée allèrent à la rencontre de Zal. Les éléphants portaient sur leurs