Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/275

Cette page n’a pas encore été corrigée

tambours. Bientôt les grands et le glorieux Newder arrivèrent auprès de Sam le cavalier, et les nobles et puissants guerriers s’adressèrent mutuellement des questions ; Newder s’acquitta du message de son père, et Sam se réjouit de le voir et lui répondit : « J’obéirai, et la vue du roi sera une fête pour mon âme. » Ce jour-là ils furent les hôtes de Sam, qui était joyeux de cette rencontre. On dressa des tables, on saisit les coupes, on porta d’abord la santé de Minoutchehr, puis celle de Newder, de Sam et de tous les grands, ensuite ils parlèrent de l’état de toutes les provinces. La nuit entière se passa dans la joie, et lorsque le soleil brillant eut dissipé les ténèbres, le bruit des tambours s’éleva devant le portail, les dromadaires rapides élevèrent leurs têtes, et les braves se mirent en marche vers la cour du roi Minoutchehr, conformément à ses ordres.

Aussitôt que le roi en eut nouvelle, il prépara la grande salle du palais impérial. Un bruit s’éleva de Sari et d’Amol comme le bruit de la mer qui se soulève en fureur. Alors les braves s’avancèrent, armés de javelots, de cuirasses et de lourdes lances, formant une armée qui allait d’une montagne à l’autre, et serrant l’un contre l’autre leurs boucliers couverts de tissus jaunes et rouges, avec des timbales, des trompettes et des cymbales d’airain, avec des chevaux arabes et des éléphants portant les trésors. Ainsi s’avançait toute l’armée du roi à la