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faudrait le tuer avec une flèche. » Lorsque Roudabeh entendit les paroles de son père, son cœur se remplit de sang et sa joue devint pourpre ; elle baissa ses sourcils noirs sur ses yeux sombres, et n’osa respirer, pendant que son père, le cœur plein de colère et la tête pleine de l’ardeur des combats, poussait des cris comme un tigre. Sa fille retourna dans son appartement, le cœur brisé, ses joues de safran colorées par le sang ; et tous les deux, la lune au cœur brisé et le roi, se réfugièrent en Dieu.


MINOUTCHEHR APPREND l’AVENTURE

ZAL ET DE ROUDABEH


Après cela, le puissant roi eut nouvelle de Destan, de Milirab et du vaillant Sam, de l’alliance avec Mihrab, de l’amour de Zal et des deux amants de race si noble et si inégale. On convoqua de tous côtés les Mobeds devant le roi du monde qui portait haut la tête. Il dit aux sages : « Cet événement nous amènera des jours terribles. De même que ma sagesse et mes combats ont arraché l’Iran des griffes des lions et des tigres, de même Feridoun a délivré la terre de Zohak ; mais je crains qu’un rejeton de cette race ne recommence à pousser. Il ne faut pas que par notre négligence l’amour de