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ves, réputé fils de son père. Un tigre a dit là-dessus, dans un moment où sa griffe était prête pour le combat : J’aime le carnage, et mon père avait hérité le même penchant de mon grand-père. Il faut que le fils porte le sceau de son père ; serait-il juste qu’il restât au-dessous de lui en valeur ? D’un côté je crains pour ma vie, de l’autre j’ai mon honneur à soutenir. Pourquoi veux-tu m’empêcher de faire la guerre ? Si le héros Sam et le roi Minoutchehr remportent la victoire sur moi, la fumée de Kaboul montera vers le soleil, et il ne restera dans ce pays ni semis, ni moisson. » Sindokht lui répondit : « Ô Pehlewan ! ne laisse pas aller sur ce point ta langue à des paroles irréfléchies, car Sam a été instruit de cette affaire. Ne livre pas ainsi ton cœur à l’inquiétude et à la terreur. Sam est revenu à cause de cela du pays des Kerguesars, c’est une affaire qui est devenue publique et qui n’est plus un secret. »

Mihrab lui répondit : « Ô femme au visage de lune, ne me dis pas de mensonges. Quel homme sensé pourra croire que le vent obéisse à la poussière ? Je ne m’affligerai point de ce qui est arrivé, si tu as trouvé une garantie contre le malheur. Il ne saurait y avoir parmi les grands et les petits un meilleur gendre que Zal ; et qui, depuis Ahwaz jusqu’à Kandahar, ne serait avide de l’alliance de Sam ? » Sindokht lui dit : « Ô homme plein de