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qu’il s’est assis à côté de moi, et que nous avons joint nos mains avec une promesse solennelle. Mais nous n’avons fait que nous regarder, et Zal n’a pas attisé entre lui et moi la flamme de la passion. Un messager est allé auprès du puissant Sam, qui a répondu à Zal le vaillant. Sam s’est tourmenté pendant un temps et a été affligé ; mais à la fin il a donné et entendu des paroles convenables. Il a comblé de présents le messager, et je connais toute la réponse de Sam par cette femme à qui tu as arraché les cheveux, que tu as renversée et traînée par terre ; elle est la messagère qui m’a apporté la lettre, et le vêtement que tu as trouvé était ma réponse. »

Sindokht resta confondue par ce discours, mais elle trouva bon que Zal devînt l’époux de sa fille. Elle répondit : « Ce n’est pas peu de chose ; il n’y a personne parmi les nobles, qu’on puisse comparer à Destan. Il est puissant, il est le fils du Pehlewan du monde ; il a un nom glorieux, de la prudence et une âme brillante ; il possède toutes les vertus et n’a qu’un seul défaut, mais un défaut tel qu’il éclipse tous ses avantages ; car le roi d’Iran sera fâché de cette affaire et fera voler la poussière de Kaboul jusqu’au soleil. Il ne voudra pas que quelqu’un de notre race mette le pied à Pétrier. »

Sindokht délia la femme et lui parla avec douceur, lui témoignant qu’elle l’avait méconnue ; elle