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sourit et agréa leur hommage, et leur donna de l’or et de l’argent sans mesure, car ils lui rendaient le repos au moment de son angoisse ; puis il appela le messager de Zal, et lui parla longuement, disant : « Porte à Zal des paroles tendres et dis-lui : Ta passion est insensée ; mais puisque je t’ai donné jadis une promesse, il ne me sied pas de chercher un prétexte pour ne pas faire ce qui est juste. Demain matin je quitterai ce champ de bataille pour conduire mon armée dans le pays d’Iran, où je saurai ce que le roi ordonnera et ce que le maître décidera sur ton désir. » Il donna à l’envoyé des pièces d’argent et lui dit : « Pars et ne te repose pas un instant » ; puis il le congédia et se mit en route lui-même, et l’armée et son chef se réjouissaient de ce qui était arrivé. Il fit prendre mille hommes parmi les Kerguesars, que l’on traînait avec mépris après l’armée, en les faisant marcher à pied. Quand la moitié de la nuit obscure fut passée, le bruit des cavaliers s’éleva sur la plaine, et les timbales et les trompettes se firent entendre dans la cour des tentes du roi. Sam se mit en marche vers l’Iran et conduisit son armée à Dehistan.

Le messager s’en retourna vers Zal, joyeux de son bonheur et du sort fortuné qui l’avait guidé. Arrivé auprès de Zal, il lui rapporta le message de Sam et lui dit tout ce qui concernait cette affaire. Zal rendit grâces au Créateur de ce bonheur et de