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de tes chevaux tombe, tu ne te permettras pas un instant de repos, tu sauteras sur un autre, et tu continueras de courir ainsi jusqu’à ce que tu sois en présence du héros. » Le messager partit, rapide comme le vent, et sous lui son cheval était comme de l’acier. Lorsqu’il fut arrivé près du pays des Kerguesars, le Sipehbed qui faisait le tour d’une montagne, lançant des guépards, chassant les bêtes fauves, l’aperçut de loin et dit à ses compagnons, à ses guerriers pleins d’expérience : « Voilà un messager de Kaboul monté sur un cheval du Zaboulistan ; il est certainement envoyé par Zal, et nous allons lui demander avant tout des nouvelles de Destan, de l’Iran et du roi. » Dans ce moment, le cavalier arriva près de lui, tenant dans sa main la lettre de Zal. Il descendit de cheval, baisa la terre et invoqua maintes fois la grâce de Dieu sur le prince. Sam s’informa de sa santé en prenant la lettre de ses mains, et l’envoyé lui remit le message qu’il avait pour lui. Le prince détacha le lien de la lettre et descendit du sommet de la haute montagne. Ayant lu toutes les paroles de Zal, il pâlit aussitôt et demeura troublé ; il n’approuva pas la passion de son fils ; il avait espéré que son naturel serait tout différent. Il répondit : « Maintenant apparaît tout ce que sa nature devait produire. Quand on a été élevé par un oiseau sauvage, on demande au sort l’accomplissement de désirs pareils. « Étant