Lorsque le prince entendit cette voix du haut du palais, il regarda et vit la belle au visage de soleil. Les créneaux étaient éclairés par ce joyau, et la terre était devenue comme un rubis par le reflet de ses joues. Il répondit : « Ô jeune fille au visage de lune ! que mes bénédictions et les grâces du ciel soient sur toi ! Que de fois, dans la nuit, les yeux dirigés vers l’étoile du nord, j’ai prié Dieu le saint, demandant que le maître du monde me laisse voir en secret ton visage ! Maintenant ta voix m’a rendu heureux par ces douces paroles si doucement prononcées. Cherche un moyen de réunion, car pourquoi resterions-nous, toi sur les créneaux, moi dans la rue ? » La belle au visage de Péri écouta les paroles du prince, et dénoua sur sa tête ses boucles noires comme la nuit ; elle déroula un long lacet de ses tresses, et tel que tu n’aurais pu en tisser un pareil en musc. C’était boucle sur boucle, serpent sur serpent, fil sur fil, qui tombaient sur son cou. Elle fit descendre ces boucles du haut des créneaux, et Zal dit en son âme : « Voilà un lacet sans défaut ! » Ensuite Roudabeh cria du haut du mur : « Ô Pehlewan, fils d’un brave ! maintenant, hâte-toi, hausse ta taille, étends ta poitrine de bon et tes mains de roi ; prends mes boucles noires par le bout ; il faut bien que je devienne lacet pour toi. » Zal regarda la belle au visage de lune et s’étonna de ces paroles ; il couvrit