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pourpres, des narcisses et des arghawans ; de l’autre, des branches de jasmin et des fleurs de lis. Toutes les coupes étaient d’or et de turquoise, tous les mets trempés dans l’eau de rose transparente ; et du palais de cette belle au visage de soleil s’élevait un parfum jusqu’au soleil.



ZAL VA VOIR ROUDABEH


Lorsque le soleil brillant eut disparu, qu’on eut fermé la porte du palais et qu’on en eut retiré la clef, l’esclave se rendit auprès de Destan fils de Sam, et lui dit : « Tout est préparé, viens ! » Le prince se dirigea vers le palais, comme il convient à un homme qui cherche une épouse. La belle aux yeux noirs et aux joues de rose monta sur le toit, semblable à un cyprès surmonté de la pleine lune ; et lorsque Destan, fils de Sam le cavalier, parut de loin, la fille du roi ouvrit ses deux yeux et fit entendre sa voix : « Tu es le bienvenu, ô jeune homme, fils d’un brave ! puisse la grâce de Dieu reposer sur toi ! puisses-tu marcher sur la voûte des sphères célestes ! Que mon esclave ait le cœur en joie et en gaieté, car tu es, de la tête aux pieds, tel qu’elle me l’a dit. Tu es venu ainsi à pied de ton camp, et tes pieds royaux doivent être fatigués. »