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s’en est retourné, son cœur était rempli d’espoir. Maintenant prépare un moyen de recevoir cet hôte, et donne-nous le message avec lequel nous devons retourner auprès de lui. » Le cyprès répondit aux esclaves : « Naguère vos avis et vos paroles étaient différents, et ce Zal, qui alors n’était que l’élève d’un oiseau avec une tête de vieillard, un homme décrépit, est devenu un homme aux joues de roses pourprées, à la taille élevée, au beau visage et un héros. Vous avez vanté devant lui mes traits, puis vous avez demandé la récompense de vos paroles. » Elle dit et sourit d’une lèvre, et ses joues rougirent comme la fleur du grenadier ; puis la reine des reines dit à une de ses esclaves : « Va ce soir, et porte-lui une bonne nouvelle ; parle-lui et écoute sa réponse ; dis-lui : Ton vœu est exaucé, prépare-toi, viens voir une lune pleine de beauté. » L’esclave répondit à sa belle maîtresse : « Prépare les moyens de réussir, car Dieu t’a accordé tout ce que tu désirais ; puisse la fin de tout ceci être heureuse ! »

Roudabeh se mit en toute hâte à faire ses apprêts en les cachant à toute sa famille. Elle avait un palais comme le gai printemps, tout couvert de portraits de héros ; elle le fit tendre de brocarts de la Chine, elle fit disposer les vases d’or, mêler du vin avec du musc et de l’ambre, et verser sur le sol des rubis et des émeraudes. D’un côté étaient des roses