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fit des questions sur le Pehlewan avide de gloire : « Ce brave au bras de lion, au corps d’éléphant, qui est-il, et de quel peuple est-il roi ? Que peut peser un ennemi devant un homme qui a lancé de cette façon une flèche de son arc ? Jamais nous n’avons vu un cavalier plus gracieux et plus habile à manier l’arc et la flèche. » L’esclave au visage de Péri se mordit les lèvres, et lui répondit : « Ne parle pas ainsi du roi, c’est le maître du royaume du Midi, le fils de Sam ; les rois l’appellent du nom de Destan. Le ciel ne tourne pas sur un cavalier aussi adroit que lui, et le monde ne connaît pas son égal en gloire. » La jeune fille sourit à ces paroles du page au visage de lune, et lui répondit : « Ne parle pas ainsi, car Mihrab a dans son palais une lune qui est plus haute d’une tête que ton maître. De taille, c’est un platane ; de couleur, c’est de l’ivoire, et elle porte sur la tête une couronne de musc que Dieu lui a donnée ; ses deux yeux sont sombres ; ses sourcils sont des arcs ; son nez est une colonne mince comme un roseau argenté ; sa bouche est étroite comme le cœur d’un homme triste, et les boucles de ses cheveux sont comme des anneaux pour les pieds ; ses deux yeux sont pleins de langueur, ses traits pleins d’éclat ; ses joues couvertes de tulipes ; ses cheveux sont comme du musc, le souffle de la vie ne trouve de chemin que par ses lèvres ; il n’y a pas