Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/232

Cette page n’a pas encore été corrigée

qui peut s’appliquer ici : « Aussi longtemps que je vivrai, mon cheval sera mon compagnon, et la voûte du ciel qui tourne sera mon abri. Il ne me faut pas de fiancée, car je deviendrais efféminé et méprisable aux yeux des hommes de sens. » Ces pensées attristèrent le cœur de Zal, il n’en put délivrer son esprit. Son cœur était enlacé par ce qu’il avait entendu, mais il craignait que sa gloire n’en fût ternie. Ainsi tourna le ciel pendant quelque temps au-dessus de lui, pendant que son cœur était absorbé par l’amour.



ROUDABEH TIENT CONSEIL


AVEC SES ESCLAVES

Il arriva qu’un jour Mihrab se leva de grand matin et sortit de son palais. Il alla vers le palais de ses femmes et y vit dans la salle deux soleils : l’un était Roudabeh au beau visage, l’autre Sindokht pleine de prudence et de tendresse. Le palais ressemblait à un jardin du printemps par ses couleurs, ses parfums et ses peintures de toute espèce. Mihrab s’arrêta devant Roudabeh, étonné de sa beauté, et appela sur elle la grâce de Dieu. Il vit devant lui un cyprès surmonté d’une lune, portant sur sa tête un diadème d’ambre, paré de brocarts et de joyaux,