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que tu visites joyeusement ma maison, alors tu auras rendu mon âme brillante comme le soleil. » Zal lui répondit : « C’est une chose impossible, ma place n’est pas dans ton palais ; ni Sam, ni le roi ne seraient contents, s’ils entendaient dire que nous buvons du vin, que nous nous enivrons, et que je suis entré dans la maison d’un adorateur des idoles. Excepté cela, je t’accorderai tout ce que tu demanderas, et te voir sera toujours un plaisir pour moi. » Mihrab l’entendit et prononça des bénédictions sur lui, tandis qu’en lui-même il donnait à Zal le nom de mécréant, puis il s’éloigna du trône d’un pas fier, en offrant au roi des vœux pour son bonheur.

Destan fils de Sam le regarda pendant qu’il se retirait, et se répandit en louanges sur lui comme il le méritait. Personne n’avait voulu accorder un regard à Mihrab, tous le traitaient comme un adorateur des Divs, et leur langue s’était refusée à le louer parce qu’il ne suivait pas la même loi et la même voie. Mais lorsqu’ils virent que le héros à l’âme brillante était si chaud dans ses éloges, les grands et les hommes illustres dans le monde se mirent tous à louer sa stature, sa bonne mine, sa modestie, sa dignité et ses belles manières. Le cœur de Zal s’abandonna de nouveau à sa passion, la raison le quitta et l’amour régna sur lui. Le chef des Arabes et le plus droit des hommes a dit une parole