Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/229

Cette page n’a pas encore été corrigée

gneurs s’y assirent, et les échansons apportèrent du vin et des coupes. Le fils de Sam observa Mihrab dont l’aspect lui plut, et son cœur s’attacha ardemment à lui. La sagesse et la prudence de Mihrab firent dire à Zal : « Le nom de sa mère ne mourra pas ! » Mihrab se leva pour quitter le palais ; Zal regardait ses épaules et ses bras, et il dit aux grands de sa cour : « Qui relève sa robe dans sa ceinture plus gracieusement que lui ? Personne n’a un visage ni une taille comme la sienne, personne ne peut lui disputer la balle. » Un homme illustre parmi les grands dit alors au Pehlewan du monde : « Mihrab tient derrière le voile une fille dont le visage est plus beau que le soleil. Elle est de la tête aux pieds comme de l’ivoire, ses joues sont comme le paradis, sa taille est comme un platane. Sur son cou d’argent tombent deux boucles musquées, dont les bouts sont courbés comme des anneaux de pied. Sa bouche est comme la fleur du grenadier, ses lèvres sont comme des cerises, et de son buste d’argent s’élèvent deux pommes de grenade. Ses deux yeux sont comme deux narcisses dans un jardin, ses cils ont emprunté leur couleur de l’aile du corbeau, ses deux sourcils sont comme un arc de Tharaz, couvert d’une écorce colorée délicatement par le musc. Si tu vois la lune, c’est son visage ; si tu sens le musc, c’est le parfum de ses cheveux. C’est un paradis orné