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de chaque province, et se mit à s’enquérir de tout et à converser sur toute chose. Les astrologues et les prêtres de la foi, les braves cavaliers et les guerriers étaient auprès de lui jour et nuit, discutant les grandes et les petites choses. Il arriva de cette manière que Zal devint si instruit, que tu aurais dit que c’était un astre, tant il brillait ; il parvint à un tel degré de sagesse et de savoir, qu’il ne vit pas son semblable dans le monde, et il fit prospérer l’empire de telle sorte que les grands ne cessèrent de parler de lui. Sa beauté étonnait les hommes et les femmes, et dès qu’il jetait un regard, ils se rassemblaient autour de lui, et tous, qu’ils fussent près ou loin, croyaient voir des cheveux noirs quoiqu’il les eût blancs.


ZAL VA VISITER MIHRAB, ROI DE KABOUL


Il arriva un jour que Zal résolut de faire un tour dans l’empire ; il se mit en route avec ses amis fidèles, qui étaient unis avec lui de foi et de volonté. Il se dirigea vers l’Hindostan, vers Kaboul, Dambar, Murgh et Maï ; à chaque endroit il fit placer un trône, demandant du vin, de la musique et des chansons, ouvrant la porte de son trésor, bannissant les soucis comme il convient de faire