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a usé envers toi de fraude et de ruse ; et quand tu seras rentré chez toi, demande que le brave qui te guidera t’appelle ainsi. Ton père est Sam, le héros, le Pehlewan du monde, le plus éminent d’entre les grands. Il est venu près de ce rocher pour chercher son fils, et la splendeur t’attend auprès de lui. Il faut maintenant que je te rende à ton père, que je te porte devant lui sain et sauf. » Le jeune homme entendit ces paroles du Simurgh, et ses yeux se remplirent de larmes et son cœur de tristesse. Il n’avait jamais vu d’hommes, mais il avait appris du Simurgh à parler et à répondre. Quand il parlait, c’était comme un écho du Simurgh ; il avait beaucoup d’intelligence et la sagesse d’un vieillard. Sa parole, son esprit et son jugement étaient droits ; c’était à Dieu seul qu’il demandait la force du corps. Écoute ce qu’il répondit au Simurgh : « Tu es donc fatigué de ma compagnie ; ton nid est pour moi un trône brillant, tes deux ailes sont pour moi un diadème glorieux. Après le Créateur, c’est à toi que je dois le plus de recon- naissance, car ta as adouci mon sort malheureux. » Le Simurgh lui répondit : « Quand tu auras vu un trône et une couronne, et la pompe du diadème des Keïanides, peut-être qu’alors ce nid ne te conviendra plus ; essaye le monde. Ce n’est pas par inimitié que je t’éloigne, c’est sur un trône que je te porte. J’aurais désiré que tu restasses