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des louanges au Créateur pour avoir créé sur cette montagne un tel oiseau, et formé un rocher dont la tête s’élevait jusqu’aux Pléiades. Il reconnut que Dieu était le distributeur de la justice, le tout-puissant, le sublime au-dessus de toute chose sublime. Il cherchait un chemin pour monter, il cherchait quelle était la voie que suivaient les animaux sauvages pour gravir cette haute montagne autour de laquelle il tournait, en implorant Dieu, sans trouver d’accès. Il dit : « Ô toi, qui es plus élevé que les plus hauts lieux, plus élevé que l’arc brillant du ciel, plus élevé que le soleil et la lune ! Je baisse la tête en implorant ton pardon, mon âme se prosterne en crainte devant toi ; si cet enfant est issu de ma race pure et n’est pas de la race d’Ahriman le mauvais, aide ton esclave à monter ici. sois miséricordieux envers ce pécheur. »

Lorsqu’il eut ainsi soumis à Dieu les secrets de son âme, sa prière fut exaucée sur-le-champ. Le Simurgh regarda du haut de la montagne, et apercevant Sam et son cortège, il sut que c’était pour l’enfant que le roi venait, et que ce n’était pas par amour pour le Simurgh qu’il s’était mis en peine. Alors il parla ainsi au fils de Sam : « Ô toi, qui as partagé la misère de ce nid et de ce gîte, je t’ai élevé comme une nourrice, je suis pour toi comme une mère, et je suis une source de bonheur pour toi. Je t’ai donné le nom de Destan-i-zend, car ton père