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tice ; je donne aide, dans le danger, à ceux qui ont souffert par l’iniquité. Tu m’as accordé justice et secours, tu m’as donné la couronne et la bague. Tu m’as accordé, ô Dieu, tout ce que désirait mon âme. Maintenant, porte-moi dans un autre monde, car je ne désire pas que mon âme reste plus longtemps dans cette demeure étroite. » Schiroui, le chef de l’armée, arriva à la cour du roi avec les présents et en grande pompe, et Feridoun les distribua à l’armée deux jours avant la fin du mois de Mihr ; puis il ordonna à Minoutchehr de s’asseoir sur le trône couvert d’un diadème, lui plaça de ses propres mains la couronne sur la tête, lui donna beaucoup de conseils et lui déclara ses dernières volontés.



MORT DE FERIDOUN


Ensuite la vie et la fortune abandonnèrent Feridoun, les feuilles de l’arbre des Keïanides se desséchèrent. Il préféra la solitude à la couronne et au trône, plaça devant lui les têtes de ses trois fils, et le vieux héros pleurait avec amertume et supportait la vie avec peine. Il se lamentait sans cesse dans sa douleur en parlant à son fils glorieux en ces termes : « Mes jours sont passés ; ma vie s’est as-