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comme des lions. Au-devant de l’armée marchaient des éléphants et des lions ; après les éléphants furieux, les braves guerriers. L’armée de Minoutchehr se mit en rang aussitôt que parut le drapeau de Feridoun. Le jeune roi descendit de cheval, c’était un jeune arbre plein de fruits nouveaux. Il baisa la terre, et invoqua la grâce de Dieu sur le trône et la couronne, sur le diadème et le sceau du roi. Feridoun lui ordonna de monter à cheval, puis le baisa, et le prit par la main. Il monta sur son trône et envoya un messager à Sam, fils de Neriman, avec ordre de venir sur-le-champ ; car Sam était venu de l’Hindostan pour aider Minoutchehr dans cette guerre contre le pays des magiciens, et avait apporté de l’or et des présents au delà de ce que le roi lui avait demandé ; il avait apporté tant de milliers de pièces d’or et de joyaux, qu’aucun calculateur ne pouvait les compter. Sam parut devant le roi de la terre, et salua le vieux et le jeune prince. Le roi du monde aperçut le Pehlewan, le fit asseoir devant lui à une place d’honneur, et lui dit : « Je te confie mon petit-fils, car je suis un homme mourant, ô mon ami ! Aide-le en toute chose, fais en sorte qu’il devienne vertueux par tes soins. » Il prit la main du prince et la plaça dans celle du Pehlewan du monde, puis il tourna les yeux vers le ciel en disant : « Ô Dieu de la justice et de la vérité, tu as dit : Je suis Dieu, le dispensateur de la jus-