d’Iredj. Il ne lui a montré aucune pitié, il n’a eu devant lui aucune honte, et Dieu le créateur me l’a entièrement livré. J’ai séparé son âme de son corps, comme il a fait à Iredj, et je vais détruire son pays et sa maison. »
Ayant écrit ces paroles dans sa lettre, il expédia un dromadaire rapide comme le vent. Le messager partit, la joue rougie par la honte, et les deux yeux pleins de chaudes larmes de pitié pour Feridoun, se demandant comment il pourrait présenter au roi d’Iran la tête coupée du roi de la Chine ; car, quand même un fils se serait détourné de la foi, le cœur du père brûle toujours à sa mort ; mais ses crimes avaient été grands, il n’en avait point demandé pardon, et le vengeur était jeune et brave. Le messager arriva le deuil sur le front, et plaça la tête de Tour devant Feridoun, et le roi invoqua les grâces de Dieu sur la tête de Minoutchehr.
Selm eut nouvelle de ce combat, et de l’obscurité qui voilait son étoile. Or il y avait derrière lui un château qui s’élevait jusqu’à la voûte bleue du ciel. Il résolut de s’y retirer, car le temps tient dans sa