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une couronne de rubis brillants. Ses cheveux res- semblaient à du camphre, sa face était comme la feuille de la rose, son cœur plein de modestie, sa langue pleine de douces paroles. Sur lui reposent la crainte et l’espoir du monde ; tu aurais dit que Djemschid vivait encore. Minoutchehr, semblable au rejeton d’un haut cyprès, était assis comme Thahmouras, le vainqueur des Divs ; il était assis à côté du roi, à sa main droite ; tu aurais dit qu’il était le cœur et la langue du roi. Puis on y voyait Kaweh le forgeron, plein de valeur, et devant lui son fils brave dans le combat ; son nom est Karen , le vaillant ; c’est un chef infatigable, un destructeur des armées. Ensuite on voyait Serv, le chef de Iemen et Destour du roi, et Guerschasp le victorieux, le trésorier du roi. Le nombre des portes de ses trésors est inconnu, jamais personne dans le monde n’a vu pareille puissance. Tout autour du palais sont placées deux rangées de troupes avec des massues d’or et des toques d’or. Des chefs comme Karen, le fils de Kaweh, se tiennent devant l’armée pleins d’expérience, et des braves comme Schiroui le terrible lion, et Schapour le héros, l’éléphant furieux. Quand ils attachent les timbales sur le dos des éléphants, l’air devient noir comme la couleur d’ébène. S’ils viennent nous combattre, les montagnes couvertes de cette multitude seront comme les plaines, et les plaines