Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/172

Cette page n’a pas encore été corrigée

qui lui préparèrent un siège nouveau, et lui demandèrent des nouvelles du jeune roi. Ils lui firent des questions sur toute chose, sur le diadème et le trône impérial, sur Feridoun et son armée, sur ses héros et ses provinces, puis sur l’aspect du ciel qui tourne, demandant s’il accorderait sa faveur à Minoutchehr ; sur les noms des grands et du Destour, sur la grandeur des trésors du roi et de son petit-fils, et sur leur trésorier. L’envoyé leur répondit : « Quiconque voit le beau printemps ne voit rien de comparable à la cour du roi ; c’est un riant printemps dans le paradis, où toute la terre est d’ambre, toutes les briques sont d’or. Le ciel le plus élevé est le toit de son palais, le paradis sublime est sa face riante. Il n’y a pas de montagne haute comme son palais, ni de jardin vaste comme sa cour. Lorsque j’arrivai devant le palais, je trouvai son toit tenant conseil secret avec les astres. D’un côté je vis des éléphants, de l’autre des lions ; le monde était soumis à son trône. Ses éléphants portaient des trônes d’or sur leur dos, tous les lions avaient des colliers de pierres précieuses ; devant les éléphants se tenaient des tambours, de tous côtés sonnaient des trompettes d’airain ; tu aurais dit que la cour en tremblait, que la terre et le ciel en résonnaient. Je me présentai devant le noble prince, je vis un haut trône de turquoises, sur lequel était assis un roi semblable à la lune, portant sur la tête