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sommes tous les esclaves de la poussière de tes pieds, nous ne vivons tous que pour ton service. » Le roi ayant reçu gracieusement ce salut, le messagère tendit devant lui les joyaux qu’il avait apportés ; puis il recommença à parler avec prudence, et le maître du monde lui prêta l’oreille. Il se mit à répéter le message de ces deux hommes de sang, et s’appliqua à déguiser la vérité ; il dit comment ses fils demandaient pardon de leur crime, et comment ils appelaient auprès d’eux Minoutchehr, pour le servir comme des esclaves, pour lui rendre la couronne et le trône du pouvoir, pour racheter de lui le sang de son père avec de l’or et des étoffes précieuses, avec des trésors et des joyaux. Le messager parla, et le roi l’écouta.



RÉPONSE DE FERIDOUN À SES FILS


Aussitôt que le roi, maître du monde, eut entendu ce message de ses deux fils aux intentions sinistres, il répondit au noble messager point pour point : « Comment pourrais - tu cacher le soleil ? et le secret de ces deux méchants est devenu plus clair que le soleil. J’ai écouté toutes les paroles que tu m’as dites, écoute la réponse complète que je te donne. Dis à ces deux hommes sans honte et