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joues, et il abandonna son âme à l’espérance de venger son fils. Lorsque le temps de la délivrance fut venu, Mahaferid mit au monde une fille, et l’accomplissement des vœux du roi, qu’il avait cru si prochain, fut encore ajourné. Il éleva l’enfant avec joie et avec tendresse, les hommes lui donnèrent tous leurs soins ; et son corps grandit et devint fort et gracieux. De la tête aux pieds, cette fille aux joues de rubis ressemblait à Iredj ; et lorsqu’elle eut grandi et fut devenue nubile, sa face était comme une perle, ses cheveux étaient comme la suie.

Son grand-père la fiança à Pescheng, et la lui donna, et quelque temps se passa encore. Pescheng étant le fils du frère de Feridoun, était issu de sa noble race. C’était un héros du sang du roi Djemschid, et digne de l’empire, du trône, et de la couronne. C’est à cet époux de grand renom que Feridoun donna sa petite-fille, et quelque temps se passa ainsi.



NAISSANCE DE MINOUTCHEHR


Prête attention à l’événement que la voûte bleue du ciel amena, après qu’elle eut tourné pendant neuf mois. Il naquit de la belle Mahaferid, pleine de vertus, un fils digne de toute manière du dia-