Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/142

Cette page n’a pas encore été corrigée

d’éloquence et de douces paroles, lui disant : « Porte ce message de moi : 0 roi clairvoyant et de grand renom, il ne faut pas que le brave ait patience dans un cas de fraude et de tromperie ; il ne convient pas de tarder dans cette affaire, car le repos est méprisable chez un homme armé. » Lorsque l’envoyé eut rapporté la réponse et mis au grand jour le secret voilé, l’un des frères quitta Roum, l’autre la Chine, et, mêlant le poison au miel, ils se rencontrèrent l’un l’autre et se concertèrent ouvertement et en secret.



MESSAGE DE SELV ET DE TOUR À FERIDOUN


Ils choisirent alors un Mobed plein de sagacité, éloquent, clairvoyant et de fidèle mémoire ; ils éloignèrent tous les étrangers, et concertèrent toute espèce de plans rusés. Selm commença à composer un discours et à bannir de ses yeux tout respect pour son père. Il dit au messager : « Hâte-toi dans la route, ne te laisse pas atteindre par la tempête et par la poussière ; va vite comme le vent vers Feridoun, ne te soucie que de poursuivre ton chemin. Quand tu seras arrivé dans le palais de Feridoun, porte-lui les saluts de ses deux fils, et dis-lui : Il faut craindre Dieu pour ce monde et pour