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tan et la Chine, la dernière le pays des héros de l’Iran. Il jeta d’abord les yeux sur Selm, et choisit pour lui Roum et tout l’Occident ; il lui ordonna de partir avec une armée et de se mettre en marche vers le couchant. Selm monta sur le trône royal, et fut salué roi d’Occident. Puis Feridoun donna à Tour le pays de Touran, et le fit maître du pays des Turcs et de la Chine. Le roi lui assigna une armée et Tour se mit en route avec elle. À son arrivée, il s’assit sur le trône royal, il se ceignit de la ceinture royale et commença à répandre ses grâces. Les grands versèrent des pierres précieuses sur lui, et le pays saint du Touran le reconnut pour roi. Alors vint le tour d’Iredj, et son père lui donna le pays d’Iran avec le désert, des guerriers armés de lances, le trône de la royauté et la couronne de la suprématie. Il les lui donna parce qu’il avait vu qu’il était digne du trône ; il les lui donna avec l’épée et le sceau, la bague et le diadème. Les grands, pleins de courage, de sens et de bon conseil, le saluèrent roi d’Iran. Tous les trois s’assirent sur leurs trônes, en repos et en joie, comme gardiens des frontières d’illustre naissance.


JALOUSIE DE SELV CONTRE IREDJ


Un long temps se passa ainsi ; mais le sort avait caché dans son sein un secret. Feridoun