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face de Péri. » Il appela Arzoui la femme de Selm, Mah Azadeh Khoui la femme de Tour, et Sehi la femme d’Iredj aux pieds fortunés, elle dont l’étoile Canope n’était en beauté que la servante.

Puis Feridoun apporta un livre représentant les astres qui tournent dans les sphères, et dont les astrologues enseignent les aspects ; il le plaça devant lui et regarda les constellations de ses fils ; il y trouva l’horoscope de Selm, qui n’était autre que Jupiter dans le signe du Sagittaire. Il passa à l’horoscope de l’illustre Tour, et il trouva le soleil dans le signe du Lion, présage de bravoure. Jetant enfin les yeux sur l’horoscope du fortuné Iredj, il vit la lune dans le signe de l’Écrevisse. Cette constellation lui montra que les malheurs et les combats étaient réservés à Iredj. Le roi devint triste à cette vue, et un soupir froid sortit de sa poitrine. Il vit que le ciel était défavorable à Iredj et ne se comportait point envers lui avec amour, et que ses pensées, à l’égard de cet enfant d’une âme si brillante, n’étaient que des pensées de malveillance.



FERIDOUN DISTRIBUE LA TERRE ENTRE SES FILS


Ayant ainsi dévoilé le secret du sort, Feridoun divisa le monde en trois parties. L’une comprenait le pays de Roum et l’Occident ; l’autre le Turkes-