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pect, telles qu’on aurait peine à les distinguer de la lune. La plus jeune des trois entrera la première, l’aînée la dernière, et entre elles la seconde, semblable à une lune nouvelle. Il placera la plus jeune « à côté de l’aîné d’entre vous, l’aînée à côté du « prince le plus jeune, la seconde au milieu. Remarquez-le, car cette connaissance vous préservera du mal. Il vous demandera laquelle des trois, si semblables entre elles, vous prenez pour l’aînée, pour la seconde, pour la plus jeune, et vous devrez les désigner ainsi : Celle qui est en haut est la plus jeune, l’aînée n’occupe pas la place qui lui convient, la seconde est au milieu comme cela doit être. Alors vous aurez gagné, et la lutte sera terminée. » Les trois princes, de nature généreuse et pure, firent attention aux paroles de leur père. Ils quittèrent Feridoun pleins d’art et de ruse, et pourrait-on attendre de fils qu’un tel père a élevés autre chose que de la prudence et de la sagesse ?



LES FILS DE FERIDOUN SE RENDENT AUPRÈS DU ROI DE IEMEN


Ils s’en allèrent tous les trois pour faire les préparatifs du voyage, et appelèrent auprès d’eux des Mobeds. Ils se mirent en marche avec une escorte semblable aux étoiles du firmament, composée de guer--