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pleins de gloire, d’éclat et de sagesse, il ne faut pas que vous vous teniez sous les armes, il ne faut pas que vous cherchiez une même gloire et une même renommée. Il ne faut pas que l’armée et les artisans cherchent une distinction de la même espèce : l’un doit travailler, les autres doivent combattre. Chacun a un devoir qui lui est propre ; lorsque l’un entreprend l’œuvre de l’autre, le monde se remplit de désordre. L’impur Zohak est dans les chaînes, lui dont les méfaits faisaient trembler le monde. Puissiez-vous vivre longtemps et heureux ! Retournez joyeusement à votre travail ! »

Les hommes écoutèrent les paroles du roi, du puissant maître rempli de vertus. Les grands de la ville, tous ceux qui avaient de l’or et des richesses, vinrent, avec des chants joyeux et des présents, tous le cœur plein d’obéissance envers lui. Le noble Feridoun les reçut avec bonté, il leur distribua des dignités avec prudence, il donna à tous des conseils et des louanges, et leur rappela le Créateur du monde en disant : « Le trône est à moi, et le sort veut que votre étoile brille et que votre pays soit heureux, car Dieu le pur m’a choisi parmi tous et m’a inspire de descendre du mont Elborz, pour que le monde fût par ma vaillance délivré du mauvais dragon. Lorsque Dieu nous accorde le bonheur, il faut marcher dans sa voie en faisant le bien. Je