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sance comme un cheveu qu’on tire de la pâte. Maintenant, roi, cherche un remède. Pourquoi ne t’occupes-tu pas toi-même de ton affaire ? Jamais chose pareille ne t’est arrivée. »



FERIDOUN ENCHAINE ZOHAK


Zohak, irrité de cette dispute, prépara son retour en toute hâte. Il ordonna qu’on sellât son cheval léger à la course et doué d’une vue perçante. Il partit précipitamment avec une grande armée, toute composée de Divs et de braves. Il se jeta par des chemins détournés sur les terrasses et les portes du palais, ne pensant qu’à sa vengeance. Lorsque l’armée de Feridoun s’en aperçut, tous se portèrent sur ces chemins détournés ; ils se jetèrent à bas de leurs chevaux de guerre, ils s’élancèrent dans ce lieu étroit. Toutes les terrasses et toutes les portes étaient couronnées par le peuple de la ville, par tous ceux qui pouvaient porter des armes ; les vœux de tous étaient pour Feridoun, car leurs cœurs saignaient de l’oppression de Zohak. Des briques tombaient des murs, et des pierres tombaient des terrasses ; il pleuvait dans la ville des coups d’épée et des flèches de bois de peuplier, comme la grêle tombe d’un noir nuage ; personne n’aurait trouvé