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cuter les ordres du nouveau maître. Il apporta du vin brillant et amena des musiciens, et des grands dignes de Feridoun et ornés de pierreries. Feridoun, en buvant du vin et en choisissant les chants, fit de cette nuit une fête digne d’un roi. Lorsque le jour parut, Kenderev sortit de la présence du nouveau roi, il monta un cheval avide de course, et se tourna vers le roi Zohak. Il partit, et, arrivé près de son maître, il lui raconta ce qu’il avait vu et entendu, en disant : « Ô roi d’un peuple fier, il y a des signes qui annoncent l’abaissement de ta fortune. Trois hommes puissants sont venus d’un pays étranger avec une armée. Le plus jeune se tient au milieu des aînés ; sa stature est celle d’un prince, sa figure celle d’un roi ; il est plus jeune d’âge, mais plus grand en dignité, et prend le pas sur ses aînés. Il porte une massue semblable au fragment d’un rocher et brille au milieu de la foule. Il est entré à cheval dans le palais du roi, et avec lui ses deux illustres compagnons. Il est allé s’asseoir sur le trône royal, il a brisé tous les talismans et toutes les œuvres de ta magie ; tous les grands et tous les Divs qui se trouvaient dans ton palais, il leur a abattu la tête du haut de son cheval, il a mêlé leurs cervelles avec leur sang. » Zohak répondit : « Il paraît que c’est un hôte, il faut s’en réjouir. » Le serviteur reprend : « Quel hôte est celui qui avec une massue à tête de bœuf,