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était Kenderev, car il marchait d’un pas fier devant l’impur Zohak. Kenderev vint au palais en toute hâte et trouva dans la salle royale un nouveau maître de la couronne, tranquillement assis à la place d’honneur, comme un grand cyprès au-dessus duquel brille la lune : d’un côté du roi était Schehrinaz à la taille de cyprès ; de l’autre, Arnewaz à la face de lune. Toute la ville était remplie de son armée prête pour le combat et formée en ligne devant la porte du palais. Il ne montra aucune émotion, il ne demanda pas l’explication de ce mystère, et s’avança en prononçant des bénédictions et en saluant le roi. Il rendit hommage à Feridoun en disant : « Roi, puisse ta vie être aussi longue que la durée du temps ! que ta possession du trône soit bénie et glorieuse, car tu es digne d’être le roi des rois ; que les sept zones de la terre t’obéissent ! que La tête s’élève plus haut que les nuages qui donnent la pluie ! » Feridoun lui ordonna de s’avancer et de lui dire tous ses secrets, il lui ordonna de préparer ce qui était nécessaire pour une fête royale. « Apporte du vin, amène des musiciens, remplis les coupes, apprête les tables. Quiconque sait faire de la musique qui soit digne de moi, quiconque peut me faire plaisir dans une fête, amène-le-moi. Prépare devant mon trône une assemblée comme il convient à ma fortune. » Kenderev, ayant entendu ses paroles, se mit à exé-