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128-130. De même qu’un homme du roi, à lui seul, brutalise la foule, qui, prudente, n’ose pas résister, parce qu’il n’est pas isolé, mais que sa force est la force du roi ; de même, qu’on ne se venge pas d’un adversaire, car sa force, ce sont les gardiens des enfers et les Compatissants. Donc qu’on serve les créatures, comme un sujet sert un roi irascible.

131-132. La colère d’un roi a-t-elle des châtiments comparables aux supplices de l’enfer que nous infligera le déplaisir des créatures ? La faveur d’un roi a-t-elle des récompenses comparables à l’état de Buddha que nous vaudra le contentement des créatures ?

133-134. Sans parler de la condition future de Buddha, qui résulte du service des êtres, ne vois-tu pas que, dans le cycle de nos existences terrestres, la patience nous procure tous les biens : bonheur, gloire, bien-être, charme, santé, joie, longévité, et les larges jouissances d’un souverain du monde ?