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claire, séduisante, agréable à l’oreille, empreinte de compassion, d’un ton doux et calme.

80. Qu’il regarde toujours droit les créatures, comme s’il les buvait des yeux, en pensant : « C’est grâce à elles que l’état de Buddha sera mon partage. »

81. Une constante dévotion, les antagonistes, les champs des qualités et des bienfaiteurs, les malheureux : autant de sources d’un grand mérite39.

82. Qu’il soit habile, énergique, agissant toujours lui-même ; dans toutes les affaires, qu’il ne cède la place à personne.

83. Les perfections, à commencer par celle de la charité, croissent en excellence à mesure qu’on remonte la série ; qu’il n’en sacrifie pas une supérieure à une inférieure, hormis la « digue de la conduite » [qu’il faut respecter avant tout].

84. Cela étant bien compris, qu’il travaille avec une constante énergie au bien des autres ; même ce qui est défendu devient permis pour le compatissant qui voit le bien à faire.

85. Après avoir fait leur part aux malheureux, aux faibles, aux religieux, qu’il mange avec modération ; qu’il sacrifie tout, hormis les trois robes.

86. Son corps est l’auxiliaire de la Bonne Loi : qu’il ne le torture pas en faveur d’un être médiocre ;