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chant tous les êtres à convertir : par ma faute, je ne me trouvais pas à portée de leur puissance de guérison.

14. Si aujourd’hui encore je reste tel que je l’ai été toujours, je suis voué aux lieux de punition, à la maladie, à la mort, aux mutilations, aux lacérations.

15. Quand trouverai-je de nouveau l’apparition d’un Buddha, la foi, la condition humaine, l’aptitude à la pratique du bien, toutes choses si difficiles à obtenir ?

16. La santé, le jour présent avec sa pitance et sa sécurité, le moment que nous avons à vivre, tout cela est trompeur : le corps est pareil à un objet prêté.

17. Ce n’est point par une conduite comme la mienne qu’on obtient de nouveau la condition d’homme ; et en dehors de la condition d’homme, c’est le mal seul qui m’attend : d’où viendrait le bien ?

18. Si je ne fais pas le bien, maintenant que j’en suis capable, que ferai-je alors, hébété par les souffrances des sorts funestes ?

19. Pour qui ne fait pas le bien et accumule le péché, le nom même du bonheur31 est aboli pour des centaines de millions de kalpas.

20. C’est pourquoi le Bienheureux a dit : « La condition humaine s’obtient aussi rarement